
L'histoire du village de Bellevaux de ses origines à nos jours...
Le nom de Bellevaux vient du latin "Bella Vallis" qui signifie : Belle Vallée. Cette commune appartenant au Canton de Thonon-Les-Bains est la plus vaste du Chablais et l'une des plus étendue du département. Isolée au sein d'un massif montagneux qui l'enserre de toutes parts, son accès est resté longtemps difficile. Une route, vraiment carrossable, n'a été construite qu'en 1880.
Bellevaux et les deux communautés :
L'histoire de Bellevaux commence au XII° siècle par l'installation de deux communautés religieuses : les Bénédictins au centre de Bellevaux en 1136 et les Chartreux en 1138 à Vallon.
Au début du XII° siècle, la vallée de Bellevaux est partagée par le Brevon entre deux comtes rivaux: le Chablais / le Faucigny.
En 1136, trois moines bénédictins du prieuré de Saint Jean de Genève (abbaye d'Ainay à Lyon) s'installent dans la vallée en face du Châtelard et édifient une chapelle (Notre-dame de l’Assomption) en l'honneur de Notre Dame et donnent un nom chrétien à l'endroit : "Bella Vallis".
En 1138, d’autres moines venant de la Grande Chartreuse, s’installèrent dans le haut de Bellevaux à Vallon.
La communauté des Chartreux de Vallon était composée de 8 pères et 4 frères, et dirigée par un prieur. Les pères s'occupaient du spirituel et les frères du matériel. L'ordre des Chartreux a été fondé en 1084 par Bruno (1030-1101). "Roulent les mondes, la croix demeure", telle est la devise des Chartreux.
En 1165, la Chartreuse établit sa résidence de l'autre côté du Brevon.
En 1738, la paroisse de Bellevaux devient commune de Bellevaux. Jusque là les deux communautés s'administraient d'une manière autonome, avec chacune un syndic (maire et ses conseillers).
Ces deux communautés, par leur travail acharné, ont déboisé, défriché la vallée, pour lui donner l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui.
Elles se retrouvent encore maintenant, car la commune est divisée en deux sections : celle de Bellevaux et de Vallon.
L' Annexion :
Avec le Comté de Nice, la Savoie fut un des derniers territoires rattachés à la France en 1860.
En 1848, Victor Emmanuel III, Duc de Savoie et Roi de Sardaigne, souhaite unifier l'Italie. L'aide de la France lui est alors indispensable. En 1859, Napoléon III réclame Nice et la Savoie pour prix de l'appui de son armée et de ses finances. C'est ce qui est convenu avec le traité de Turin le 24 mars 1860. Bellevaux faisait partie du département du Mont-blanc pendant la période révolutionnaire de 1794 à 1813 et comptait deux sections communales : la section du Chef-lieu et la section de Vallon.
Les cousins d'Argentine :
Au milieu du 19è siècle, la population atteint 1600 habitants et malgré l'annexion, les conditions de vie sont si difficiles que des centaines de familles de Savoie et du Valais vont traverser la France puis l'Océan Atlantique à la recherche d'un monde meilleur. C’est l’exode vers la plaine et l’Argentine.
A partir de 1857, 150 ballavauds partent pour l'Argentine où ils fondent la ville de San Carlos Norte. Il fallait un mois en carriole ou à pied pour se rendre au Havre et encore deux mois de voilier pour gagner l'Argentine. Là-bas, 80 % de San Carlos Norte, est encore peuplé de descendants de Ballavauds. Une association locale « Bellevaux – San Carlos » entretient des liens entre les cousins Ballavauds et Argentins.
L'école :
Pendant longtemps, les parents eux-mêmes faisaient la classe aux enfants. Ceux qui avaient de l'argent, employaient un précepteur, souvent un prêtre.
En 1797, l'Abbé Rey ouvre un séminaire aux Contamines où il enseigne la philosophie, la théologie et la grammaire.
Ce n'est qu'en 1855 que le conseil de commune ouvre une première classe. Puis en 1858, le conseil achète une maison qui sera la première mairie et la première école de garçons.
En 1862, une école de filles est ouverte à Bellevaux.
Des écoles dans les hameaux sont aussi créées comme à Terramont, Vallon car la commune est très étendue et les moyens de transports inexistants (les classes accueillent alors garçons et filles).
L'école publique est édifiée en 1912. L'hiver, les enfants utilisaient leur cartable en bois en guise de luge pour se rendre à l'école!!!
Les loisirs :
La première remontée mécanique a été ouverte durant l'hiver 1963-1964. Actuellement, nous comptons une vingtaine de téléskis et 3 télésièges sur les massifs d'Hirmentaz et de La Chèvrerie reliés aux stations des Habères et de la Grande Terche.
voir le site d'information du village de Bellevaux
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